Je me présente, je m’appelle Nancy Thibodeau je vous raconte mon histoire… je suis maman de deux grandes adultes, Daphné et Camille. Ma maman Gabrielle a reçu également un diagnostic de cancer de l’endomètre stade 4b. Mon papa Maurice a eu dans le passé celui d’un cancer de la prostate, il est présentement en rémission. En novembre 2009, j’ai subi un accident de voiture dans le cadre de mon travail qui m’a causé un traumatisme crânien, un œil en moins, plusieurs douleurs chroniques en plus d’un bassin en piètre état. J’ai dû aller en centre de réadaptation sporadiquement pour trois ans. Ma vie a complètement changé depuis ce temps. J’ai été déclarée invalide avec des migraines chroniques épouvantables. Quelques temps après, un premier cancer au cerveau. Quatre ans plus tard, un diagnostic de cancer du sein. J’ai subi des traitements difficiles… je vous épargne les détails mais plus de cinq ans en traitements, ça aide à comprendre bien des choses… En 2019-2020, je me cherchais une tuque avec des motifs du cancer pour porter lors du mois d’octobre, mois du cancer. Après plusieurs demandes à des entreprises locales, j’ai essuyé plusieurs refus!
Un jour je me suis rendue dans un magasin à grande surface et j’ai vu des pyjamas fabriqués par la fondation Cure avec plusieurs motifs. J’ai alors acheté vingt pyjamas. C’est là que j’ai pris la décision de fabriquer mes propres tuques. J’ai donc défait les pyjamas achetés pour récupérer le tissu. Déconstruire pour reconstruire… Par la suite, l’idée m’est venue de donner des tuques aux hôpitaux de Saint-Jérôme et la Cité de la santé de Laval pour celles qui vivent des traitements difficiles… J’ai donc trouvé d’autre tissu féminin, trouvé un patron et j’ai confectionné ma première tuque. J’ai donc vendu quelques ensembles de tuque et cache-cou sur les réseaux sociaux et j’ai réussi en décembre mes 100 tuques. Comme je n’ai pas amassé assez d’argent j’ai déboursé plus de 1000 $ de mon petit cochon. Le lendemain, j’ai recommencé en me disant qu’il faudrait vendre plus de tuques ce que j’ai fait, j’ai vendu à des gens de cœur plusieurs ensembles sur les réseaux sociaux. J’ai eu don de plusieurs fourrures pour mes pompons. J’ai des gens qui m’ont offert de devenir des points de chute pour la vente également.
Mon projet est devenu très gros pour une personne qui a des capacités limitées. Alors, je m’entoure de gens qui m’aident. Joanie Rondeau pour le côté administratif, et mon mari Jean ainsi que mes deux filles et mes gendres Tudor et Charles-Aubey. J’alimente cinq hôpitaux soit Saint-Jérôme, Saint-Eustache, Lachute, Joliette et la Cité de la santé de Laval. 250 tuques sont à confectionner pour octobre. Toutefois en repensant à mes traitements, je me suis dit que ces femmes avaient besoin de plus de soutien et j’ai pensé pourquoi pas un sac cadeau. J’ai donc lancé un appel à l’aide sur les réseaux sociaux. Jusqu’à maintenant j’ai plus de 150 femmes qui font de la couture, du tricot, des œuvres d’art etc. Présentement les sacs contiennent une tuque, un foulard, une paire de bas ou de pantoufle. Également un stylo, un calepin, un signet, des sacs réutilisables pour collation, des collations, un porte-clés, des certificats rabais, un savon, des produits de beauté, des boucles d’oreilles, des médailles, des broches, etc. Des gens et plusieurs compagnies m’ont généreusement donné des articles de toutes sortes. J’aimerais que mon projet devienne annuel et cela dans plusieurs hôpitaux. Alors, je suis en train de m’enregistrer comme organisme caritatif ou fondation. J’ai également eu quelques dons en argent. Et dernièrement des dons de tissu. La recherche de commandite n’a jusqu’à maintenant est plus difficile. C’est un projet qui demande beaucoup d’argent, mais je n’arrêterai pas de foncer. À Toutes les semaines j’ai de bonnes nouvelles, pour une commandite d’objets, etc. Comme je n’achète que des produits locaux, c’est un peu plus cher, mais tellement satisfaisant. Les tissus sont à plus de 30 $ le mètre. Alors pour 250 tuques et cache-cou c’est plus de 66 mètres de coton Lycra, 25 mètres de doublure de French Terry de coton (tissu respirant pour les têtes frileuses). 41 mètres de micro polar pour doubler les cache-cou. La mercerie pour tout coudre cela, fil, bourrure pour pompon, snap, bouton-pression, pompon synthétique etc.. Etc. C’est pourquoi que vous trouverez parfois des tuques à vendre pour aider en attendant qu’une commandite tant espérée soit disponible pour le projet, ce qui me permettrait de ne faire que les tuques pour les sacs sans devoir en vendre. Alors pour toi maman, ainsi que pour tous les gens qui suivent des traitements en d’oncologie je vais poursuivre mon projet des Tuques de l’espoir, avec bien sûr une tuque à l’intérieur…. Merci à tout le monde extraordinaire que j’ai rencontré avec ce beau projet!
Nancy xxxx
Dans la section Générosité Merci à tous pour votre geste de soutien envers les femmes qui traversent cette épreuve, chaque geste compte!